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HISTORIQUE.
Le Mirage F1 est le fruit des errements de l'armée de l'Air en matière d'avions de combat dans les années 60. L'Etat Major réfléchit au futur et penche vers un appareil de combat multi-rôle. Chez les anglais, on travaille sur le décollage vertical. Français et anglais se penchent ensemble sur un projet de MRCA (multi-Role Combat Aircraft) à ailes à géométrie variable. De nouveaux matériaux permettent quelques innovations technologiques.
Dassault pour ne pas être en reste s'est lancé dans le vol vertical avec le Balzac qui s'élève du sol en 1962. Il s'écrase une première fois en 1964 et est définitivement détruit en 1965. La transition du vol vertical à l'horizontal s'avère problématique pour le réacteur Bristol Orpheus .
Un réacteur à double flux Pratt et Whittney TF-106, développé sous licence par la SNECMA doit être installé sur le nouveau Mirage III V. Un banc d'essai volant est spécialement conçu pour ce celui-ci; le Mirage III T. Dans un premier temps il vole avec un TF-104B déjà éprouvé puis avec le TF-106. Si le III T remplit son rôle dans les hautes vitesses, Son aile delta l'empêche de d'atteindre des vitesses réduites prévues pour le Mirage IIIV. Dassault construit un nouveau banc de test biplace, le Mirage IIIF2 qui vole pour la première fois le 12 juin 66. Le constructeur innove en montant une aile haute en flèche à faible épaisseur sur un fuselage type Mirage III . Cette configuration permet des vitesses basses. Sachant qu'il y'avait quelque parti à tirer de cette nouvelle configuration, Dassault réalise des études préliminaires portant sur un Mirage F3 monoplace d'appui tactique et de supériorité aérienne et un Mirage F1 , plus petit, de défense aérienne, destiné à remplacer le Mirage IIIC . Dassault abandonne le F3 , mais fabrique sur ses fonds propres le Mirage F1.
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Entre temps anglais et français ne se sont pas entendus sur le MRCA. Outre Manche on trouvera d'autres partenaires pour lancer ce qui s'appellera le Tornado . Faisant cavalier seul, l'Armée de l'Air commande à Dassault sur la base du Mirage F2 le Mirage G à géométrie variable. Suivent différents prototypes, le monoreacteur monoplace Mirage G2 puis deux biréacteurs biplaces Mirage G8. Les appareils sont bons, mais le budget de l'Armée de l'Air, plutôt orienté à l'époque pour les forces Aériennes Stratégique n'est pas suffisant pour fabriquer en série ces avions. On se rabat finalement sur la solution du Mirage F1 développé par Dassault. |
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AVANTAGES ET INCONVENIENTS D'UNE FORMULE
Grâce à la formule de l'Aile en flèche la vitesse d'approche du Mirage F1 diminue de 25% et son autonomie augmente de 50% par rapport au Mirage III . Il décolle donc en 600m de terrains sommairement aménagés, et est capable de rester en patrouille de combat plus longtemps. Le Mirage F1 étant un avion d'une grande pureté aérodynamique, il grimpe et vole vite, à Mach 2,2. Il est l'intercepteur idéal pour croiser le fer avec les éventuels bombardiers soviétiques qui s'aventureraient au dessus du territoire national.
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copyright Bruno Dellière |
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Par contre, à son arrivée en escadron, le Mirage F1 se fait tailler des croupières par les Mirage III en combat canon. La maniabilité n'est vraiment pas son fort et quand il est chargé en armement cela ne s'arrange pas. Ses petites ailes le font décrocher à très haute altitude, là ou l'air est rare. Le montage en rétrofit de volets de combat va lui permettre de prendre l'ascendant en combat tournoyant sur ses aînés. L'arrivée des missiles Magic d'interception à courte portée va aussi améliorer les qualités de vol de l'avion, grâce aux rails lance-missiles en bout d'aile. Ceux ci augmentent un peu la surface alaire.
Les Magic d'exercice, d'enveloppe extérieure identique aux bons de guerre auront leur ailettes rognées assez rapidement, car en vol ils contraignent fortement l'aile qui ondule au rythme du missile. |
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copyright Bruno Dellière |
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EVOLUTION DE L'ARMEMENT.
Le Mirage F1C à ses début se pose comme le remplaçant du Mirage IIIC . Guidé par un centre de Détection et de Contrôle, il doit monter vite, accrocher l'adversaire avec son radar Cyrano IV , le tirer et rentrer aussitôt après. D'ailleurs au début les pilotes doivent justifier de 700 heures de vol et d'une expérience en Escadre de Défense Aérienne. La capacité de carburant meilleure ôte au pilote la peur de tomber en panne d'essence par rapport aux Mirage III . Pour cela le Mirage F1C est armé d'un, deux ou trois missiles Matra R530 , à tête Infrarouge ou radar semi active. Ce missile déjà vieux d'une dizaine d'années a une probabilité de coup au but très faible. Pour ainsi dire, contre un autre chasseur, le Mirage F1 a vraiment peu de chances.
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En 1978 , les premiers Magic équipent l'intercepteur. Les R530 IR sont mis au rancard. En 1980, un nouveau Missile moyenne portée à l'électronique amélioré est mis en service sur le F1 , le Matra Super 530F . Le Mirage F1C est enfin en mesure d'assurer pleinement ses missions d'interception. L'armement de quatre missiles et l'adjonction du bidon RP36 de 1200 litres permet dès lors d'envisager des missions plus longues et donne au Mirage F1 la capacité de supériorité aérienne au dessus du champ de bataille. |
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ENTREE EN SERVICE.
> 30 Escadre de Chasse (Reims).
L'entrée en service du Mirage F1C remonte au 20 décembre 1973 lorsque les premiers Mirage touchent le sol de Reims. Il s'agit des sept premiers avions convoyés du C.E.A.M destinés à être remis à l'EC 2/30 "Normandie-Niemen". La 30eme Escadre de Chasse troque alors ses vieux Vautour et revient à un intercepteur monoplace (contrairement au Vautour IIN, biréacteur de chasse tout-temps fonctionnant avec le tandem pilote/navigateur).
L'EC 3/30 "Lorraine" est déclaré opérationnel en juin 1974. Les deux escadrons stationnés sur la BA112 de Reims aligne chacun quinze appareils.
> 5 Escadre de Chasse (Orange).
La base d'Orange, jusqu'alors équipée de Mirage IIIC perd peu à peu ses Deltas. Le 1/5 "Vendée" puis le 2/5 "Ile de France" partent en formation et reçoivent respectivement leur nouvelle monture en août 1974 et juillet 1975. Près d'une année est nécessaire afin d'assurer la transformation de tout le personnel. Ce n''est donc qu'en avril 1975 que le 1/5 "vendée" regagne la base d'Orange pour y être déclaré opérationnel.
> 12eme Escadre de Chasse (Cambrai)
Il faudra attendre deux années supplémentaires pour que la 12eme Escadre de Chasse stationnée à Cambrai débute sa transformation. Le passage sur Mirage F1C ne sera pas un luxe. Les Super Mystère entré en service en 1958 commencent sérieusement à accuser leur âge. Le premier escadron à prendre possesision de son nouvel appareil est le 2/12 "Cornouaille", suivi en septembre du 1/12 "Cambrésis".
1980 marque l'arrivée d'un troisième escadron. Le 2/12 devient 3/12 "Cornouaille". L'EC 2/12 "Picardie" rejoint la 12eme Escadre de Chasse.
> 10eme Escadre de Chasse (Creil).
La base de Creil assurant la défense de Paris est la toute dernière Escadre du C.A.F.D.A à se voir équipée du Mirage F1C. C'est en septembre 1981 que les Mirage III tirent leur révérence pour faire place au F1 qui équipe désormais l'EC 1/10 "Valois". Son existence sur Mirage F1C sera de courte durée puisque la 30eme Escadre de Chasse est dissoulue en juin 1985. L'EC 1/10 se voit rattaché à la 30eme Escadre de Reims et prend la désignation de 1/30 "Valois".
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FICHE TECHNIQUE |
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Equipage : 1 pilote
Constructeur : Dassault Aviation
M ise en service : 20 décembre 1973
Mission : chasseur
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Caractérisques :
- Envergure : 8,44 m
- Longueur : 15,25 m et 15,33 m pour les Mirage F1C-200
- Hauteur : 4,49 m
- Masse à vide : 7,4 t
- Masse maxi au décollage : 15,2 t
- Vitesse maximale (config. lisse) Mach 2,2
- Vitesse maxi au niveau de la mer : # N/A
- Vitesse ascensionnelle : # N/A
- Motorisation :réacteur SNECMA Atar 9K50 de 5 tonnes de poussée à sec et de 7,2 tonnes de poussée avec PC
- Plafond opérationnel : 16.400 m
Equipements
- radar Cyrano IV
- deux points d'emport sous voilure
- deux points d'emport de missiles d'autodéfense Matra Magic en bout d'aile
- un point central
Armement :
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Unités utilisatrices :
- Orange
-> EC 1/5 "Vendée"
-> EC 2/5 "Ile de France"
- > EC 3/5 "Comtat-Venaissin"
- Creil
-> EC 1/10 transformé en EC 1/30 "Valois" en 1985
- Cambrai
-> EC 1/12 "Cambrésis"
-> EC 2/12 "Cornouaille"
-> EC 3/12 "Picardie"
- Reims
-> EC 2/30 "Normandie-Niemen"
-> EC 3/30 "Lorraine"
- Mont-de-Marsan (C.E.A.M)
-> EC 24/118 "C.E.A.M)
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CD & FO |
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© frenchairwings.com - (septembre 2005) |
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