L'arrivée des Mirage 2000N en 1988 sonne progressivement le glas des Mirage IVP dans le cadre de leur mission nucléaire. Le biréacteur supersonique n'est pas pour autant retiré du service et se voit attribué ce qui est sa nouvelle mission principale : la reconnaissance.

Le Mirage IVP emporte pour cela la nacelle CT52 qui vient prendre place dans le berceau initialement prévu pour accueillir la bombe nucléaire AN52.

Le conteneur CT52 emporte pas moins de huit caméras (Oméra 35 et 36 et Wild RC- 8F ) disposant de focales allant de 75 mm à 600mm. Les caméras embarquées et le capteur thermographique Super Cyclope font du Mirage IVP une plate-forme d'observation à hautes performances.

Du fait du changement de mission, l'Escadron de Bombardement 1/91 « Gascogne » devient le 1 er août 1996 Escadron de Reconnaissance Stratégique (ERS). Son frère jumeau, l'EB 2/91 « Bretagne » est quant à lui dissolu.

 
   

 

 
   
 
   
 
   

LES MISSIONS.

Le tandem Mirage IVP / CT52 est largement employé non seulement au profit de l'Armée de l'Air et donc de la France  ; mais aussi dans le cadre de mission menée ou mandatée par l'ONU.

C'est ainsi que le « Gascogne » est intervenu au dessus des Balkans dès le début de l'année 1994.

En 1998, des Mirage IVP équipé du CT52 sont déployé en Arabie Saoudite et arborent sur la dérive les marquages « ONU ». Leur mission : surveiller le territoire irakien.

Les Mirages IVP interviennent également en Serbie en 1999. Les avions décolleront de la base corse de Solenzara par 69 fois afin d'aller observer les zones sensibles.

Plus récemment, le tandem survola à de nombreuses reprises le territoire afghan lors de l'opération Héraklès .

Après une vie bien chargée de plus de trente ans, les réacteurs du Mirage IVP et donc le CT52 ont pris leur retraite cet été. Une retraite bien méritée.

 
       
       
   
 
 
   
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© frenchairwings.com - (septembre 2005)